Extrême droite
Concernant l'extrême droite, la Sûreté de l'Etat s'intéresse à trois phénomènes :
L'activisme anti-asile, anti-immigration et anti-islam
La crise de l'asile de 2015-2016 et ses débats, ainsi que la vague d'attentats terroristes à Paris, Bruxelles et dans d'autres villes européennes, ont conduit au développement d'un discours anti-immigration et anti-islam devenant le thème principal de l'extrême droite en Belgique.
Dans d'autres pays européens, des phénomènes tels que PEGIDA ou d'autres mouvements ont récemment été créés et prétendent défendre leur «propre population». Ces mouvements d'extrême droite optent souvent pour des manifestations et d'autres moyens d'action classiques, comme la propagande sur Internet et les médias sociaux. Il existe un risque de confrontation entre l'extrême droite et l'extrême gauche lors de manifestations ou d'autres événements de ces groupes.
Les groupes d'action nationalistes
Outre l’activisme anti-immigration et anti-islam, un phénomène relativement nouveau a émergé au cours de ces dernières années : les mouvements identitaires ou groupes d'action nationalistes. Ils défendent une 'identité' propre face à ce qu’ils qualifient 'd’islamisation croissante' ou de 'progression de la mondialisation'. Il s'agit souvent de groupements relativement petits qui mènent des actions particulièrement médiatiques. En Allemagne, ils ont occupé la Porte de Brandebourg à un certain moment. En Sicile, ils ont bloqué des bateaux d’ONG pour empêcher le sauvetage de réfugiés en mer.
En Belgique, nous avons vu des groupes similaires apparaître. Schild en Vrienden en est un exemple.
Les mouvements néo-nazis et skinhead potentiellement violents
Ces dernières années, le mouvement skinhead d’extrême droite est devenu un phénomène relativement marginal en Belgique. Son noyau dur ne compte que quelques dizaines de skinheads tout au plus. Les concerts néonazis se font plus rares et attirent un public sans cesse réduit. Les skinheads extrémistes entretiennent toutefois des contacts transfrontaliers. Ils se rendent à des concerts dans des pays où le risque de poursuites est considéré comme le plus faible, comme en Europe de l’Est.
La Sûreté de l’Etat suit également certains «groupes d’action», plus petits, d’inspiration néonazie. En effet, le risque qu'ils passent à des actions violentes existe, comme ce fut le cas avec l'organisation BBET (Bloed, Bodem, Eer en Trouw), condamnée par la Justice.